À fleur de Haïku

 


À fleur de Haïku

Là où les mots ne claquent pas — ils frémissent. Ici, chaque haïku se déplie en deux souffles : l’un visible, l’autre caché. Une lecture “surface”, une lecture “intime”. Et parfois, une image pour dire ce que les vers taisent.

C’est une rubrique d’interprétation, de complicité, de critique aussi — mais toujours avec douceur. Le lecteur est invité à lire, relire, ressentir. À proposer sa propre lecture, à contester, à inventer. Car le haïku n’est jamais figé : il palpite, il résiste, il s’ouvre.

À fleur de Haïku est un espace vivant. Chaque billet est une invitation à voir autrement — non pas ce qui est dit, mais ce qui tremble entre les lignes.

Mieux comprendre : Bashō et l’art du frémissement

Le haïku est souvent enseigné comme une forme figée : 5–7–5 syllabes, un mot de saison, une césure. On le réduit à une observation de la nature, à une petite phrase bien construite. Mais cette vision scolaire, si elle donne des repères, trahit l’esprit du haïku tel que l’a pensé Matsuo Bashō.

Bashō, maître du XVIIe siècle, ne cherchait pas la forme parfaite — il cherchait le souffle juste. Pour lui, le haïku devait exprimer l’interpénétration de l’éternel et de l’éphémère, ce qui tremble entre deux instants, ce qui ne peut se dire autrement que par le silence. (wikipédia)

Il écrivait sur les grenouilles, les étangs, les bruits d’eau — mais aussi sur les larmes des poissons, les regrets humains, les désirs retenus. Il ne séparait pas la nature du corps, ni le paysage du cœur. Il disait que le haïku devait naître du cœur et non de la lettre. (wikipédia)

Réduire le haïku à une écologie bienveillante, c’est oublier qu’il peut aussi dire le charnel, le trouble, le presque. C’est oublier que le haïku est une forme vivante, une lecture incarnée, une poétique du tremblé.

Ici, dans À fleur de Haïku, nous ne cherchons pas à respecter une grille — nous cherchons à faire vibrer l’instant, à inviter le lecteur, à laisser place au mystère. Car le haïku n’est pas un exercice : c’est une expérience.

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