À fleur de Haïku — Fiche 02
Haïku (forme classique)
Un cri sans le corps
C’est l’inexorabilité
Pauvre est le décor
Pauvre est le décor : le vent violent efface tout sur son passage, les objets volent.
Pauvre est le décor : la désolation, c’est ce qu’il reste après une telle météo.
C’est l’inexorabilité
Pauvre est le décor
Lecture surface
Un cri sans le corps : un cri venu d’une origine inconnue. Il peut être douleur, vérité, tension.
C’est l’inexorabilité : mot rare qui évoque la résistance, la non-flexibilité.Pauvre est le décor : le vent violent efface tout sur son passage, les objets volent.
Lecture intime
Un cri sans le corps : le vent tape fort et effraie. On craint de tomber, on ne peut l’éviter, on doit s’accrocher.
C’est l’inexorabilité : le mot nomme le phénomène et devient la loi du silence, la marche du cri.Pauvre est le décor : la désolation, c’est ce qu’il reste après une telle météo.
Commentaire libre
J’ai choisi un mot rare, peu utilisé en poésie en raison de sa complexité phonique.
C’est un défi que je me suis donné : tenter de le rendre plus doux, plus respirable.
Dans ce haïku, j’ai souhaité maintenir l’approche de la nature, comme elle est traditionnellement conseillée, mais en y glissant une double lecture.
Ainsi, chacun peut y trouver sa propre résonance — qu’elle soit météorologique, intérieure, ou symbolique.
Et vous comment l'avez-vous reçu ?
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