A fleur d'eau : nager à contre-sens
Il arrive parfois que l’eau nous relie plus profondément que les mots. Dans le silence d’une piscine, un geste simple peut devenir un rituel de confiance. Ce jour-là, j’ai nagé à contre-sens — non pas pour défier les règles, mais pour accompagner un homme malvoyant dans une danse discrète, où la dignité ne se négocie pas, elle se partage.
Ce poème est né de cette rencontre. Il ne raconte pas, il murmure. À fleur de l’eau.
À fleur de l’eau — Nager à contre-sens
Devant ma ligne d’eau,
cet horizon cadeau,
je défie la nature,
je savoure mon futur.
Mon corps libre glisse,
poussé par les hélices
du bateau Liberté
dans mon cœur engagé.
Sur le chemin, nageant,
dans la nuit, malvoyant,
sans cris ni flamme,
le soleil dans l’âme.
Lié au cordage,
vers l’avant, il nage,
libre dans sa tête,
comme un jour de fête.
Nos voix se sont croisées,
un échange de pensées.
Un petit train nageur,
une vitesse meilleure.
Ensemble, le bonheur
nous unissait sans peur,
et l’eau, par amitié,
nous a accompagnés.
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