Galop crinsolant

 


Crins en feu valsent
Tambour du sol, hennissement
Le mot prend galop

Il y a des mots qu’on croit entendre avant de les connaître. Des bruits qui galopent, des crinières qui frottent l’air, et soudain, un souffle nouveau. Ce poème ne nomme pas : il laisse deviner. Le crinsolant est là — à peine né, déjà vibrant.


Galop crinsolant

Dans sa caracole, le cheval s’enflamma,
Crins solaires, il fendit l’éclat,
D’un frisson galopant,
De là naquit le crinsolant.

Puis dans l’élan, ses crins frottèrent l’aura,
Grincement vibrant, râpe sur le vent,
D’un friselis grondant,
Encore vibra le crinsolant.

Son allure gringole, filait l’horizon,
Trépide monture, tambour de sabot,
D’un léger chuintement,
Murmura le crinsolant.

Il s’étira dans l’air, frôla la lumière,
Souleva la poussière, fit danser les silences,
D’un souffle persistant,
Ainsi demeure le crinsolant.

Commentaires

A cœur de blog